Fontaine Cioffi Océane

Email : oceane.fontaine-cioffi@etu.univ-tours.fr

Titre de la Thèse : « Odoreux perfums, flairante redolence et précieuses senteurs » : les parfums dans la France du XVIe siècle

Date de début de la thèse : 2022

Date de soutenance :

Directeur (trice) : Pascal Brioist

Discipline : 

Résumé :

La Renaissance est caractérisée par un renouveau des arts et des sciences, une remise en question des connaissances, où plusieurs facteurs influencent l’évolution de l’art de la parfumerie. De nouvelles routes maritimes sont tracées, permettant ainsi l’apport de nombreuses substances exotiques ; des recherches pour améliorer la technique de distillation sont aussi entreprises, sans oublier l’invention de l’imprimerie qui permet une importante diffusion des procédés et des savoirs, notamment par le biais des recettes. Particulièrement estimées à la Renaissance pour être un moyen de survivre à la peste noire, les fragrances parsèment les livres de secrets et les réceptaires, ainsi que les traités de médecine, de pharmacologie, de botanique, de chirurgie et les manuels d’apothicaires. Toutefois, malgré l’omniprésence des senteurs et des parfums au XVIe siècle, l’histoire de la parfumerie dans la France de cette période reste encore peu étudiée. Le domaine de la parfumerie au XVIe siècle recoupe la pharmacopée, la médecine, l’alimentation, les cosmétiques et l’alchimie. S’intéresser aux senteurs, aux essences et autres produits parfumés, implique l’étude des ingrédients, des procédés de fabrication, du matériel employé, et de la figure du praticien. Il faut donc s’interroger sur la profession du parfumeur, à la fois herboriste, apothicaire, alchimiste. Celle-ci s’est institutionnalisée au fil du temps, en puisant dans des terreaux de pratiques diverses. Les parfums occupaient une place essentielle dans la vie sociale du XVIe siècle et faisaient l’objet de multiples usages, qui s’identifient alors dans des recettes, des ingrédients, des procédés, et dans les savoirs tacites qu’il mobilise.

Doctorant