Godnair Nathalie

Email : godnairnathalie@gmail.com

Chercheuse associée

Discipline :  Littératures française et anciennes

CV court :

  • Agrégée externe de Lettres Modernes enseignant dans le secondaire (Lycée Michelet, Vanves)
  • Interrogatrice en CPGE (Lycée Michelet, Vanves)
  • Chargée de cours à l’Université (Sorbonne-Université et Université de Bretagne Sud)
  • Chercheuse associée au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (UMR 7323 CNRS), Université de Tours depuis mars 2024
  • Qualifiée aux fonctions de maîtresses de conférences en langue et littérature française (9e section du CNU) en février 2024
  • Membre de la Société française d’études du seizième siècle (SFDES), de l’association Cornucopia, ainsi que de l’association V. L. Saulnier

Thèmes de recherche :

  • Histoire des émotions à la Renaissance
  • Écriture de la perception esthétique à la Renaissance : rhétorique, lexicographie et stylistique des différents discours de l’émotion esthétique (philosophique, scientifique, médical, moral et théologique)
  • Représentation de l’émotion esthétique dans un vaste corpus d’œuvres de genres divers allant du début du XVe siècle aux premières décennies du XVIIe siècle, en particulier les œuvres de Pontus de Tyard, Pierre de Ronsard, Jean-Antoine de Baïf, Blaise de Vigenère, François Béroalde de Verville
  • Évocation et réception des arts dans la littérature de la Renaissance (musique, architecture, peinture, sculpture)
  • Rhétorique et poétique de l’ekphrasis et modèles descriptifs de l’œuvre d’art

Cursus Studiorum :

Publications HAL :

Titre de la Thèse :  « Je ne scai pas quelle alteration sentoient les autres » Écrire l’émotion esthétique à la Renaissance

Date de début de la thèse : 2018

Date de soutenance : 27/11/2023

Directeur (trice): Stéphan Geonget

Discipline : Littératures française et anciennes

Résumé:

L’expérience esthétique est « de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière » écrit le philosophe Jean-Marie Schaeffer au seuil de L’expérience esthétique. Faisant de l’expérience esthétique mais aussi de l’émotion qu’elle fait naître l’expression même de l’individualité, cette définition contemporaine n’est pas vraiment opérante pour désigner ce que les hommes de la Renaissance entendent par le terme « esmotion », à une période où la notion même d’individualité émerge à peine. À partir d’un vaste corpus allant du début du XVIe siècle aux années 1620, composé de passages d’auteurs divers, relevant de genres différents et représentant des émotions à la fois musicales, architecturales, sculpturales et picturales, la présente thèse s’attache à mieux cerner le sens de ce terme et les enjeux à la fois théologiques, philosophiques, scientifiques et sociologiques qu’il soulève, à travers l’étude des traits récurrents ce que l’on peut considérer comme une écriture de l’émotion. On assiste ainsi au fil du siècle à la progressive intériorisation de l’émotion esthétique, qui semble quitter peu à peu l’espace visible de tous qu’est le corps dans son extériorité pour emprunter des voies plus intérieures ou même se replier dans le « petit cabinet d’affections » qu’est le cœur. À travers la représentation des figures de réception et des communautés émotionnelles auxquelles elles appartiennent, on assiste également à la progressive individualisation d’une émotion initialement considérée comme universelle, qui devient peu à peu l’apanage d’une conscience singulière. D’abord régies par des modèles rhétoriques tels que l’ekphrasis qui s’attachent avant tout à des œuvres d’arts façonnées de toutes pièces par le texte littéraire et témoignent d’une approche plus intellectuelle que sensible de l’art, les diverses descriptions que font les auteurs de la Renaissance des formes artistiques qui suscitent leur émotion se font de plus en plus référentielles, tandis que s’amorce une subjectivisation du beau et des critères esthétiques qui en permettent l’appréciation.

Ancien Doctorant (Docteur) Chercheur associé